Découvrir Voiron

Sites historiques de Voiron

  • Eglise saint bruno de voiron

    Eglise Saint Bruno

    Le visiteur arrivant à Voiron par l’avenue Jules-Ravat découvre l’imposant édifice. Malgré certaines croyances locales tenaces, Saint-Bruno n’est pas une cathédrale mais une église paroissiale, une cathédrale étant l’endroit où se trouve l’évêque chargé de s’occuper du diocèse. Retour sur 150 ans d’existence d’un édifice qui a beaucoup fait parler de lui.

    40 années de maturation du projet

    La question de la construction d’un nouvel édifice cultuel se pose aux édiles de Voiron dès 1820. Le déplacement du centre de la ville vers l’Est, l’exiguïté de l’église Saint-Pierre et la croissance démographique justifient ce projet de grande ampleur. Il ne reste plus qu’à choisir un emplacement. Le secteur de la rue Blancherie est retenu. La municipalité souhaite assainir ce quartier « nauséabond » des tanneurs, devenu trop dense.

    Un projet trop ambitieux

    Durant quatre décennies, les maires successifs se battent pour convaincre le département et la préfecture de l’utilité du projet. Seul le préfet soutient le projet, moyennant d’importantes modifications architecturales destinées à réduire les coûts.
    Le coût total du projet dépasse en effet largement les préconisations de la préfecture. Les deux tours-clochers sont réduites de 9 mètres, les ornements extérieurs sont simplifiés, la pierre est remplacée en partie par du béton.

    20 années de chantier

    Le 6 août 1864, la première pierre est posée en présence du préfet, de l’évêque de l’Isère et d’une population voironnaise venue nombreuse. L’événement est célébré en grande pompe sous l’égide du maire Frédéric Faige-Blanc, qui a confié à l’architecte Berruyer le soin de réaliser ce projet. Le gros œuvre, assuré par les
    entrepreneurs grenoblois Palud père et fils, et la couverture, sont achevés en 1872. Mais la chute du second Empire et le manque d’argent interrompent le chantier.Ce n’est que le 22 mai 1883 que l’évêque de Grenoble consacre solennellement l’église Saint-Bruno.

    De généreux donateurs

    Dès la genèse du projet, l’ambition municipale de disposer d’un édifice digne de Voiron s’est heurtée à l’épineuse question de son financement. Le gros œuvre est financé par la perception de l’octroi, un emprunt, la vente de l’église des Augustins et une aide de l’État. La mobilisation de riches Voironnais a permis de financer les décorations intérieures et le mobilier. L’ordre des Chartreux est le plus important bienfaiteur : don de 100 000 francs, financement d’une cloche et d’une partie des vitraux. Les patrons de l’industrie voironnaise participent aussi à l’aboutissement du projet : la famille Monnet-Daiguenoire offre une cloche, un Christ en croix, un lustre et les portes en bois ; la famille Poncet finance en partie l’orgue et le chemin de croix ; la famille Permezel offre à la commune une autre cloche et la famille Denantes fait cadeau de la chaire à prêcher.
    L’achat d’occasion de l’orgue permet de substantielles économies.

    Un mariage subtil entre pierre et béton

    La façade porte deux clochers avec flèches. Celles-ci sont en moellon de tuf et les éléments décoratifs en ciment moulé. L’utilisation de ce dernier matériau était une nouveauté dans ce type de construction, et l’église en a ainsi bénéficié à peine 10 ans après l’ouverture de la première exploitation de ciment à la Porte de France de Grenoble. La pierre calcaire provient de carrières iséroises ou du département de l’Ain.

    De riches aménagements intérieurs

    Pour des raisons d’économie et de choix esthétique, l’aménagement intérieur actuel est achevé dans les années 1920. Confessionnaux, stalles en chêne et clôture basse du chœur ont été réalisés par des artistes lyonnais (ateliers Boisard et Aubert), sont installés entre 1874 et 1901 et sont encore visibles aujourd’hui. L’orgue, réalisé en 1883 par les frères Callinet et Rouffach, a été classé monument historique en 1973. Il faut attendre les années 1920 pour voir l’intérieur de l’église se parer des peintures murales réalisées par l’Italien Marinelli et des quatre peintures marouflées présentes dans le chœur. Le peintre grenoblois Joseph Girard est l’auteur des toiles. Les 17 lustres ont été installés en 1915 et financés grâce au legs de Constance Neyroud. Trois des quatre cloches proviennent d’ateliers de fondeurs installés à Lyon. Des ébénistes angevins ont également œuvré dans l’édifice. Les vitraux proviennent de l’atelier Gsell-Laurent, maître-verrier à Paris.

    Un édifice résolument néogothique

    La durée de l’aménagement de intérieur (50 ans) s’explique par la volonté de la Ville de rechercher une unité stylistique. L’ensemble des éléments décoratifs et le mobilier s’inspirent du style gothique, caractérisé notamment par l’omniprésence de baies à arc brisé et l’utilisation d’élégantes verrières. La proximité du couvent de la Grande Chartreuse a influencé une partie du thème des œuvres présentes : peinture figurant l’évêque de Grenoble bénissant saint Bruno, vitraux racontant la vie de ce dernier. Le reste des éléments décoratifs rappellent la vie du Christ et des saints souvent honorés en France.

    Des campagnes de restauration successives

    Un siècle après sa construction, l’église Saint-Bruno présente des fragilités : chute d’éléments décoratifs en béton, érosion des sculptures extérieures, fuites dans la toiture… Une première campagne de restauration intervient dans les années 1970 pour refaire la couverture et consolider les deux flèches. Plus récemment, en 1999, l’orgue est restauré par un atelier strasbourgeois. Il retrouve sa place en septembre 2002. En 2008, pour éviter toute chute de matériaux, les éléments maçonnés fragiles de la façade principale sont sécurisés. La même année, l’installation électrique est mise aux normes et l’éclairage amélioré.

    La reconnaissance d’un patrimoine remarquable

    L’utilisation originale du béton et l’uniformité stylistique de l’édifice a valu à l’église son classement intégral par l’État au titre de monument historique en 2007.
    En 2009, profitant de ce classement, l’architecte en chef des Monuments historiques, Alain Tillier, réalise une étude afin d’évaluer les travaux à effectuer sur l’édifice. Si l’état général est correct, des interventions sont néanmoins à prévoir sur les toitures, la charpente, les maçonneries et les vitraux. Profitez de l’été pour redécouvrir cet édifice dont la valeur patrimoniale est reconnue au-delà de notre commune.

  • Tour Barral de Voiron

    Tour Barral

    Témoin du Voiron médiéval

    Perchée en haut de la colline de l’hôpital, surplombant discrètement la ville, la Tour Barral rappelle un autre temps. Celui où Voiron ne se conjuguait pas en dauphinois mais en savoyard, où le bourg vivait autour de deux quartiers distincts, Sermorens et le centre, groupés autour du château.

    UN POINT CULMINANT

    La Tour Barral faisait partie du système défensif de Voiron, construit entre le XIe et le XIIIe siècle. Érigé à la demande du comte Pierre II de Savoie, le château était composé de trois parties : la tour ronde, la tour carrée et le corps de logis rectangulaire, le tout ceinturé d’une double muraille. La Tour Barral était située à l’écart, dans la zone nord du château, au point culminant et le plus vulnérable du site. C’est de cette tour circulaire de deux étages que partait le rempart qui entourait la ville.

    ENTRE DAUPHINE ET SAVOIE

    Voiron possédait déjà à l’époque une position stratégique, au cœur des affrontements entre princes du Dauphiné et comtes de Savoie. Son emplacement permettait de contrôler aussi bien l’accès entre la vallée du Guiers et Saint-Laurent-du-Pont, que la vallée de l’Isère et le débouché sud des gorges de la Morge. Du haut de la colline, la surveillance des châteaux de Réaumont, Rives, Moirans était aisée. Une telle position suscitant des convoitises, le château de Voiron devait avoir les moyens de se défendre. Pour s’assurer d’une main d’œuvre dévouée en cas de besoin, les comtes développèrent marchés et foires – notamment celle de la Saint-Martin – pour attirer les paysans de la région.
    Voiron et ses alentours resteront dans le domaine des Comtes de Savoie jusqu’au milieu du XIVe siècle. Les archives de la Chambre des comptes de Turin témoignent même de la présence de la cour savoyarde à Voiron entre mai 1274 et juillet 1275.
    A partir de 1355, Voiron devient ville delphinale. Le château, abandonné après l’annexion, tomba progressivement en ruines. Il fut remplacé par une demeure que fit construire la famille de Viriville au milieu du XVIIIe siècle. M. de Barral fut le dernier propriétaire du château et donna son nom à la Tour.

    AUJOURD’HUI

    De la Tour, il ne reste aujourd’hui plus qu’un étage. A l’ouest, une étroite porte en plein cintre permet l’accès au rez-de-chaussée. Le couloir, voûté en berceau de briques, débouche à gauche sur un escalier en spirale, ménagé dans l’épaisseur des murs. Au niveau des premières assises, deux hautes baies cintrées ouvrent sur l’extérieur. A l’est, la première, dans l’axe de l’entrée, donne sur la partie la plus accessible de la colline et la seconde, au sud, sur les terrasses de l’hôpital situées en contrebas et au-delà sur la ville.
    L’étude du sol et des ruines de la Tour Barral a fourni de précieux renseignements sur l’histoire de Voiron. L’hypothèse d’un premier château à motte implanté sur le site, a même été émise suite à ces recherches.
    Plusieurs associations, notamment l’Association histoire et patrimoine du Pays Voironnais (AHPPV), militent pour une mise en valeur de cet élément historique. Outre son intérêt architectural et archéologique, la Tour Barral demeure en effet un témoignage concret de la naissance du centre-ville et le seul vestige de la période savoyarde de Voiron.

  • Notre-Dame-de-Vouise

    Sur la colline de Vouise, culminant à 737 mètres au-dessus des toits voironnais, la statue de Notre-Dame-de-Vouise offre un point de vue panoramique sur la ville et les massifs montagneux de la Chartreuse et du Vercors.

    Une table d’orientation permet de mettre un nom sur tous les sommets alentour et de situer les principaux édifices de la commune. Trois itinéraires balisés permettent de s’y rendre en une 1/2 heure environ.

    Une fois arrivé, il reste toutefois à gravir encore les 90 marches de la tour ! Visible depuis Voiron, elle veille sur ses habitants depuis 1868 après avoir été transportée en pièces détachées depuis la place du marché, où elle était exposée, puis remontée sur son piédestal. La statue de la Vierge, copie aux dimensions réduites de celle de Notre Dame du Puy, a été exécutée en cuivre par un chaudronnier de Saint Laurent-du-Pont et financée par une souscription lancée par les Voironnais dès 1864.

Liens

  • Grand Angle
  • Voiron Portail Famille
  • Maison de l'Emploi
  • Communauté de Communes du Pays Voironnais
  • MJC Mosaïque
  • Conservatoire De Voiron